Comment j'ai sauté en parachute

Publié le par Pierre Lahutte

Comment j'ai sauté en parachute

La scène s'est déroulée lundi dernier, du côté de Narbonne, et je crois que tout ce qui s'est passé cet après-midi-là restera gravé dans ma mémoire. Mais, juste au cas où ma mémoire commencerait à émousser les images, j'ai eu envie de vous raconter comment ça s'est passé : cela vous décidera peut-être à vous lancer (ou pas !) dans l'aventure. Car si l'expérience est merveilleuse à vivre, elle n'est pas non plus dénuée de moments de panique. Lundi dernier, donc. J'arrive à l'aérodrome. Je suis légèrement crispé. J'ai rendez-vous avec mon moniteur, Max. C'est avec lui que je vais sauter (les sauts pour débutants sont presque toujours en tandem). L'ambiance est plutôt conviviale : tout le monde se tutoie. Une atmosphère que j'ai déjà remarqué chez la plupart des moniteurs proposant des activités chargées en adrénaline. Max m'explique autour d'un café la marche à suivre une fois en l'air, puis nous enfilons nos harnais. Une fois harnaché, je m'approche de l'avion, qui ressemble à un jouet. C'est là-dessus qu'on va voler ? Glups. Je me glisse péniblement à l'arrière. Le confort est pour le moins rudimentaire : il faut s'installer sur le plancher ! Le pilote ne perd pas une minute et on est partis en moins de deux. Déjà, le vol est une aventure à lui seul. Si je suis habitué aux avions de ligne, voler sur un si petit appareil se révèle plutôt flippant. La moindre rafale de vent fait tanguer l'appareil, la porte latérale reste ouverte... Après 25 minutes de vol, cependant, nous arrivons enfin à 3500 mètres au-dessus du sol. Max asservit mon harnais au sien. Je ressens soudainement un moment d'affolement : et si je me détachais au cours de la chute ? Max me donne une paire de lunettes. Le cordon est vraiment juste, mais vu la vitesse à laquelle nous allons chuter, je préfère ça plutôt que de les perdre. Je sens une décharge d'adrénaline m'envahir quand vient le moment fatidique et que je me retrouve face au vide. On se laisse tomber, et c'est parti. Une fois stabilisés, je peux enfin profiter de la vue : sublime. En avant pour quarante-cinq secondes de plaisir ! Je fonce à près de 200 km/h, plus rapide qu'une voiture sur l'autoroute. Le vent, le froid, le vide. Et la terre au loin. Voilà à quoi se réduit le monde en cet instant. Soudain, le parachute s'ouvre, et nous quittons la position horizontale pour nous retrouver suspendus. Et le vol devient tout autre. Six minutes de pure magie. La tranquillité qui règne en altitude est absolue. De là-haut, les pieds pendus dans le vide, je peux contempler le monde. Je suis le roi du monde ! Peu après, on atterrit tout en douceur, juste en face du hangar où j'ai rencontré Max. La boucle est bouclée. Regagner le plancher des vaches après ça est un moment plutôt étrange : difficile de le voir comme avant après l'avoir contemplé depuis les airs ! Si l’expérience vous tente, suivez le lien pour en savoir plus sur ce saut en parachute à Narbonne.

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